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L'homme décomposé
18 octobre 2018

Taxes à Ibiza

Lundi dernier, à l'occasion d'un congrès qui avait lieu à Ibiza, j'ai eu l'opportunité d'écouter un économiste canadien analyser le rayonnement de la France sur le plan international. J'ai été troublé de relever combien celle-ci est maintenant identifiée comme un danger pour l'Europe. Si l'on ne peut nier que le pays jouit encore d'atouts manifestes (avec ses entreprises de pointe et sa force de travail particulièrement renommée), celui-ci est perçu, d'un point de vue international, comme étant en plein déclin. Cet affaiblissement n'a rien de récent. Il est à l'oeuvre depuis l'achèvement des Trente Glorieuses, mais force est de constater que le pays file un très mauvais coton. On s'en rend compte lorsqu'on étudie les chiffres macroéconomiques. La gauche avait procuré certains espoirs en 2012, mais comme les sondages le confirment, cela fait longtemps qu'ils se sont évaporés. Mais si nous contemplons désormais avec scepticisme les actions de notre gouvernement, ce n'est rien comparé à la vision qu'on porte à l'étranger sur ces mêmes mesures. Pour quelle raison ? Grâce à l'action phare de notre « président normal », connue de tous à l'échelle planétaire : la taxe à 75% pour les revenus supérieurs à un million d'euros. Même si ce racket d'Etat a finalement été enterré, il reste à l'étranger comme une tache d'huile dans les esprits. Car c'est là l'image à l'international de la politique de notre gouvernement. Suite à la conférence, j'ai eu une longue discussion avec des spectateurs venant du Canada, et tous résumaient le gouvernement à cette mesure ! Elle a asséné un signal particulièrement délétère aux investisseurs étrangers. Si, électoralement, c'était une idée bien démagogique, elle n'a fait qu'accroître la débâcle économique quelques années de plus. Dans une boutade, l'intervenant a déclaré que même les rouges n'auraient pas osé une telle mesure ! Je vous promets que lorsqu'on est entourés de participants étrangers et que tous se mettent à rire, ça donne envie de disparaître, sur le moment. Je me souviendrai longtemps de ce congrès. François Hollande peut bien jouer les vendeurs (jusqu'à s'afficher avec un dictateur à Cuba), il n'empêche qu'il a bradé l'économie française pour de simples élections. Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de ce séminaire. Cliquez sur le lien. Davantage d'information est disponible sur le site de l'agence de ce séminaire à Ibiza. Cliquez sur le lien.

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